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Une femme ou fille scientifique Malagasy est-ce un choix naturel ? Selon Anjaratiana Barimalala

Une femme ou fille scientifique Malagasy est-ce un choix naturel ?

Anjaratiana Barimalala

Etudiante en M2 à l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques

Université d’Antananarivo.

1er Prix de la catégorie Postgradute lors du Ikala STEM Essay Contest 2019.


Ces dernières années nous étions obsèdes par les idées de savoir ce qu'une femme devrait être autorisée à faire. Partout dans le monde, beaucoup de gens pensent qu'une femme ne doit pas discourir, et même dans certaines ethnies, elle n'a pas le droit de manger tant que les hommes ne sont pas rassasies. On considère encore la femme comme "fanaka malemy" ; incapable de faire tout ce qu'un homme pourra faire. On entend souvent le préjugé selon lequel "les sciences ne sont pas pour les filles". Malgré cela, des femmes, dont le nombre commence à augmenter, choisissent d'être scientifiques ; et les travaux de recherche historique de la fin du XXème siècle et du début du XXIème mettent en lumière le travail des femmes scientifiques dans de très nombreuses disciplines. Qu'est-ce qui a incite les femmes de la science a choisir d'en être. Est-ce un choix naturel ou un choix force par une quelconque raison ?


La science, défini comme étant l'ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits, d'objets ou de phénomènes obéissant à des lois et/ou vérifiés par les méthodes expérimentales, a toujours été considérée comme une filière très masculine. Alors que des neurosciences ont justement démontré depuis plusieurs années, contrairement aux préjugés, que le cerveau humain n'a pas vraiment de sexe. Etre un scientifique c'est s'intéresser au fonctionnement global de la planète ; c'est essayer d'imaginer des façons de comprendre. Et le fait de s'intéresser à quelque chose ou à quelqu'un est out simplement naturel. Dans les classes primaires, par exemple, les enfants ne choisissent pas d'aimer les matières scientifiques, ni d'en être doués, ils le sont tout simplement. Comme le disait Descartes, "Toutes les passions sont naturelles".


La deuxième cause, c'est l'intelligence. A Madagascar, on qualifie toujours les scientifiques comme des gens intelligents ; et que si on est intelligent, on est certainement scientifique. Alors que l'intelligence, désignant le potentiel des capacités mentales et cognitives d'un individu, lui permettant de résoudre un problème, est principalement d'origine génétique, a 80% estime précisément Arthur Jensen. Dans une classe, quel que soit le temps qu'il passe à réviser ses cours, il ya toujours un élève qui ne peut rien comprendre, ca ne rentre pas. "Il n'a pas la bosse des maths" dit-on. En revanche, pour un autre, il n'y a aucun problème ; même s'il n'ouvre jamais un manuel, il s'en tire toujours bien aux examens. Les individus disposeraient donc a la naissance d'un certain capital.


Cependant, la situation sociale dans laquelle nous vivons actuellement joue aussi sur le choix de la majorité des filles ou femmes à être scientifiques. Les femmes ne veulent plus être traitées comme inaptes. Elles pensent qu'il n'ya pas un sexe qui domine l'autre dans une branche particulière. Alors, pour prouver cette aptitude, elles se lancent dans les sciences dures. En plus, des programmes d'orientation scientifique dans les collèges ainsi que les lycées sont actuellement mis en place. Ces programmes essaient de ne plus associer exclusivement sciences et masculinité ; évoquent des figures de femmes comme personnalités marquantes de l'histoire des sciences et leur place dans les études scientifiques. Cette guide d'orientation peut stimuler la passion pour la science et l'envie de devenir une scientifique car en effet, 90% des connections du cerveau se construisent progressivement durant le développement sur base des influences sociales, de la famille, des structures de la société, de la culture, des publicités, etc.


En bref, être une fille ou femme scientifique est une choix pousse par la passion, mais également notre capacité de raisonnement et de réflexion. Nous n'agirions pas si nous n'étions pas motives par quelque chose de viscéral qui nous anime et nous commande souvent a notre insu. Comme l'a dit Hegel : "Rien de grand ne s'est fait sans la passion". Mais en étant humaines, les femmes agissent dans la fièvre de leur passions, et au bout du compte, c'est la raison qui poursuit un but et qui oriente leur choix. La raison est le principe qui rend son choix intelligible. Mais ce sont les passions qui lui fournissent son énergie créatrice. L'envie d'être une scientifique est donc naturelle mais le choix de l'être est influence par la raison, par la société. On dit que les carrières scientifiques sont assimilées à des métiers d'hommes que le femmes ne pourront jamais faire ; mais le point n'est pas sur ce qu'elles font mais sur ce qu'elles sont : des femmes de la science.

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